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Rencontres Chorégraphiques 2013
PANAIBRA GABRIEL CANDA :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2013
MAR 14 MAI / 19:30 >> MC93 / Bobigny / Salle Oleg Efremov
MER 15 MAI / 19:30

PANAIBRA GABRIEL CANDA
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PANAIBRA GABRIEL CANDA - Mozambique -

"Time and Space : The Marrabenta Solos"

1 danseur et 1 musicien
6O min.


Chorégraphie, danse Panaibra Gabriel Canda
Musique Jorge Domingos
Textes Panaibra Gabriel Canda
Lumières Myers Godwin
Costumes Mama Africa, Lucia Pinto
Accessoires Panaibra Gabriel Canda avec le soutien de Gonçalo Mabunda
Technique Aude Dierkens

Musique structurée et inspirée par la marrabenta (musique des compositeurs mozambicains) et Povo que lavas no rio d’Amália Rodrigues (musique de Joaquim Campos)
Compositeurs majeurs de marrabenta analysés Fany PfumoTrio, Gatika, Abilio Mandlaze, Xidiminguana, Feliciano « Pachu » Gomes


 

FR La marrabenta est une forme musicale née dans les années 50 d’un mélange d’influences locales et européennes, portant l’histoire complexe du Mozambique. En intitulant sa pièce The Marrabenta Solos, c’est bien cette histoire que Panaibra Gabriel Canda, fondateur de la première compagnie de danse contemporaine du pays, veut interroger et incarner. Solos au pluriel tant le danseur, conteur, chorégraphe incarne tour à tour les différents moments de l’histoire du Mozambique, qui sont autant de figures avec lesquelles il est, littéralement, obligé de composer.
Accompagné d’un exceptionnel musicien de marrabenta, partenaire qui apparaît et disparaît, et auquel il se confronte, se juxtapose, s’associe, Panaibra Gabriel Canda revisite ainsi l’histoire de son pays, déconstruisant à l’aide de figures simples et fortes, extrêmement stylisées, les identités d’un Mozambicain d’aujourd’hui, formé par le colonialisme et l’indépendance arrachée en 1975 au Portugal, par le communisme inflexible et la démocratie fragile. Il se fait danseur de fado, et soldat au pas martial, danseur tribal au pas frappé ou félin, interprète contemporain et occidentalisé, nomade et mondialisé, testant les combinaisons possibles : Portugais, communiste, démocrate, Africain lusophone, qui est-il donc, qui peut-il être ?
Loin de la quête d’un corps noir et d’une pureté inexistante, il travaille ainsi à former une identité composite, joue de ses héritages, traversant les époques, transcendant les stéréotypes imposés, pour finir solitaire, au sol, corps exténué et pluriel, respirant jusqu’à son dernier souffle. Un souffle formé de tous ceux qui l’ont précédé mais qui est aussi le sien, affirmant in extremis son identité singulière dans un pays et dans un corps livrés à tous les regards et les interprétations de l’histoire.
 

EN Since snatching independence from Portugal in 1975, Mozambique has been a land of social and political rifts which have seen an inflexible communist model gradually make way for a fragile democracy. The performance explores the idea of today’s African body: a post-colonial, plural body that has absorbed the ideals of nationalism, modernity, socialism and freedom of expression, My own body. The performance is accompanied by a guitarist, who explores the Marrabenta music, a musical form born in the 1950’s from a mix of local and European influences, with a special Portuguese guitar.
 



au même programme

ALESSANDRO SCIARRONI
(Italie)

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LA PRESSE EN PARLE
Le Monde


























Production CulturArte - Maputo Coproduction Sylt Quelle Cultural Award for Southern Africa 2009, Goethe Institut - Johannesburg
Soutien Kunstenfestivaldesarts - Bruxelles, Bates Festival - Lewiston, Panorama Festival - Rio de Janeiro, VSA arts of New Mexico - Albuquerque
Remerciements Jesse Manno, Dan Minzer, Leah Wilks, Cynthia Oliver, Elsa Mulungo, Timoteo Canda


Avec le soutien du programme Afrique et Caraïbes en créations de l'Institut français


 
Parcours Danseur et chorégraphe mozambicain, né à Maputo, Panaibra Gabriel Canda fait partie, avec Maria Helena Pinto et feu Agostino Cuvilas, des précurseurs de la danse contemporaine au Mozambique. Il découvre les arts de la scène d'abord par le théâtre, à la Casa Velha de Maputo. Intéressé avant tout par les mouvements du corps, il se tourne vers la danse en 1993. 
En 1997, il est invité aux rencontres « Danças na Cidade » à Lisbonne, où il découvre des pratiques chorégraphiques complètement nouvelles à ses yeux. Il travaille avec des artistes comme Vera Mantero (Portugal), Frans Poelstra (Pays-Bas), Reggie Williams ou Meg Stuart (États-Unis). Il officialise en 1998 la création de son groupe de danse, Culturarte, qui se réunit de manière informelle depuis 1996, à la recherche de nouvelles pratiques chorégraphiques.
En 2000, la compagnie présente sa première création, A Opera do Tambora, au Centre Culturel Franco-Mozambicain de Maputo.
De 2000 à 2002, Panaibra Gabriel Canda élabore un partenariat avec le programme portugais « Danças na Cidade » et invite des professionnels étrangers à proposer interventions et workshops à Maputo.
En 2003, il organise un séminaire sur le thème « Comment enseigner / impulser la danse contemporaine dans un contexte africain ? ». S'en suit la création d'un programme de développement pédagogique : six mois de cours et ateliers de danse, en partenariat avec « Danças na Cidade » (Lisbonne) et P.A.R.T.S (Bruxelles). Des chorégraphes tels que David Zambrano (Venezuela), Thomas Hauert (Suisse), Mat Vooter (Pays-Bas), Arco Renz (Allemagne), Lia Rodrigues (Brésil), Clara Andermatt (Portugal) ou Boyzie Cekwana (Afrique du Sud) sont invités à transmettre leur savoir à une quinzaine de jeunes sélectionnés pour le programme.
La même année, naît le projet The Inkomati (dis)cord, une collaboration avec le Sud-Africain Boyzie Cekwana (Durban) et sa compagnie Floating Outfit Project. Le projet évoque les séquelles de l'apartheid et de la guerre civile au Mozambique et implique des jeunes handicapés.

En 2005 a lieu la première plateforme de danse contemporaine au Mozambique, impulsée par Panaibra Gabriel Canda qui deviendra la biennale « Kinani ».
Time and Spaces : The Marrabenta Solo est créé en 2010.