Rencontres Choregraphiques Newsletter
Rencontres Chorégraphiques 2013
MYRIAM GOURFINK :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2013
VEN 07 JUIN / 21:00 >> Le Forum / Blanc-Mesnil / Salle Barbara
SAM 08 JUIN / 21:00

MYRIAM GOURFINK
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MYRIAM GOURFINK - France -
(Compagnie Myriam Gourfink)

"Déperdition"

pièce pour 1O danseurs et 2 musiciens
75 min
création


 

Écriture de la partition chorégraphique Myriam Gourfink
Danse Clément Aubert, Clémence Coconnier, Margot Dorléans, Carole Garriga, Kevin Jean, Deborah Lary, Julie Salgues, Françoise Rognerud, Nina Santes, Véronique Weil
Composition, live-electronic Kasper T. Toeplitz
Contrebasse Bruno Chevillon
Costumes Jeanne Birckel
Lumières Séverine Rième
Vidéo Théo Hillion
Régie technique, mise en réseau et en espace sonore Zakariyya Cammoun


 

FR Sur le plateau, un groupe de dix danseurs et deux musiciens - le compositeur Kasper T. Toeplitz, complice au long cours de la chorégraphe, et un contrebassiste. Les dix danseurs s’enchevêtrent, créent des formes toujours en mutation qui, à peine formées, se déforment. Ils composent ainsi une masse, une boule qui se déplace comme une substance qui se répandrait en un mouvement élastique formant un volume chorégraphique à l’intérieur duquel se déploie la danse. Les musiciens, eux, entourés de leurs enceintes, diffusent de petits buissons ardents, brûlant autour des interprètes.
Aux antipodes de sa dernière pièce, Une lente mastication, qui jouait sur les lignes sans que les corps n’entrent jamais en contact, Déperdition se construit sur le cercle, la spirale et les relations que tissent les corps entre eux à partir de la perte de repères perpétuelle. Les interprètes n’ont plus seulement comme référent l’espace standard, celui de la gravitation, mais aussi celui du lieu et celui de leur propre corps, dans leur relation avec les autres. La partition agit ainsi comme une « organisation d’intempéries qui donne différentes couleurs à la boule de terre formée par les danseurs entremêlés. Elle produit des changements d’atmosphères, de temps, des tempêtes, en modifiant les points de repères de l’espace. » Les tempêtes ici ne sont pas à entendre comme le surgissement brusque d’un orage, la rapidité ou l’amplitude. Mais simplement comme un bouleversement possible, fut-il infime, microclimatique. Car Déperdition, comme toutes les pièces de la chorégraphe, joue sur un temps où la durée se dilue, obéissant au principe directeur d’un espace millimétré. L’espace y est indéfiniment plastique, flexible, multidirectionnel, nourri avec les vibrations des corps qui s’y meuvent et qui forment ici cette masse qui par endroits se rétracte ou se dilate lentement. Respiratoire, organique, réversible et flottante, la chorégraphie de Myriam Gourfink joue ici aux limites de la perte pour proposer une singulière poétique de la présence.

 

EN A group of ten dancers whose bodies intertwine and meld to form a mass; a mass that shifts and transforms with no trace of progression in space from one point to another like a substance that spreads in an elastic movement, retracting or dilating from time to time. From the ten entangled bodies, unexpected shapes emerge, constantly in motion. No sooner are they formed than they become deformed.
 


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AUX MÊMES DATES
(les horaires permettent d'assister aux deux spectacles)
Boyzie Cekwana au Forum (Blanc-Mesnil) - salle Betsy Jolas

NAVETTES GRATUITES
Au départ de Paris
Réservation obligatoire
 











Coproduction Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Le Forum scène conventionnée de Blanc-Mesnil, Arcadi

Soutien L’association LOLdanse est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Île- de-France, au titre de l’aide à la compagnie

Résidence Myriam Gourfink / association LOLdanse est en résidence au Forum scène conventionnée de Blanc-Mesnil avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis

 

 

Parcours Les techniques respiratoires du yoga fondent la démarche de Myriam Gourfink. L’idée est de rechercher la nécessité intérieure qui mène au mouvement. Guidée par le souffle, l’organisation des appuis est extrêmement précise, la conscience de l’espace ténue. La danse se fait lente, épaisse, dans un temps continu. Cette connaissance du mouvement et de l’espace permet de concevoir des chorégraphies, sans travail en atelier. Grâce à ce qu’elle subodore d’une situation dansée, nul besoin de se mouvoir pour ressentir la danse : les sens et l’intellect la reconstituent. Comme les musiciens, elle utilise une écriture symbolique pour composer l’univers géométrique et l’évolution poétique de la danse. Ayant étudié la Labanotation avec Jacqueline Challet Haas, elle a entrepris à partir de ce système une recherche pour formaliser son propre langage de composition. Chaque chorégraphie invite l’interprète à être conscient de ses actes et de ce qui le traverse. Les partitions activent sa participation : il fait des choix, effectue des opérations, fait face à l’inattendu de l’écriture, à laquelle il répond instantanément. Pour certains projets, les partitions intègrent au sein de l’écriture, des dispositifs (informatisés) de perturbation et re-génération en temps réel, de la composition pré-écrite : le programme gère l’ensemble de la partition et génère des millions de possibilités de déroulements. Les interprètes pilotent – via des systèmes de captation – les processus de modification de la partition chorégraphique, qu’ils lisent sur des écrans LCD. Le dispositif informatique est ainsi au coeur des relations d’espace et de temps. Il permet, au fur et à mesure de l’avancement de la pièce, la structuration de contextes inédits. Figure de proue de la recherche chorégraphique en France, mais également invitée par de nombreux festivals internationaux (Springdance à New York, Künsten festival des arts à Bruxelles, Festival de La Bâtie à Genève, Festival Danças Na Cidade à Lisbonne), Myriam Gourfink a été artiste en résidence à l’IRCAM en 2004-2005 et au Fresnoy studio national des arts contemporains en 2005-2006. Elle a été directrice du Centre de recherche et de composition chorégraphiques (CRCC) à la Fondation Royaumont. Aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, elle a présenté Choisir le moment de la morsure, en 2010.