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Rencontres Chorégraphiques 2013
FATOU CISSE :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2013
MER 05 JUIN / 20:00 >> Les Laboratoires / d'Aubervilliers
JEU 06 JUIN / 20:00

FATOU CISSE
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FATOU CISSE - Sénégal -
(Compagnie 1er Temps)

"Regarde-moi encore"

solo
35 min


 

Chorégraphie, interprétation Fatou Cissé
Technique Olivier Allemagne
Mise en espace Andréya Ouamba
Création lumières Cyril Givort
Costumes Dominique Mbengue
Bande-son Nina Simone, Richard Bona
 

FR Un fichu sur la tête, les pieds un peu rentrés dans leurs tennis claires, une femme africaine est assise sur une chaise. Elle met un temps infini avant d’oser le moindre mouvement. Assignée à sa place, en silence, elle tente un geste, un regard. Puis peu à peu, elle ose se lever, bouger, maladroitement puis plus franchement. Elle joue, elle teste, elle se lance, regard aiguisé, tour à tour intrigué, défiant, sur le qui-vive. Entre langue des signes et mime, entre burlesque et maladresse, salutations un peu vaines et clin d’oeil à l’auditoire, le corps, souvent désarticulé, est en lutte avec lui-même, et avec les regards qu’il imagine sur lui – Fatou Cissé regarde le public, cherchant son assentiment, sa complicité, se tape et roule du cul et des yeux. La chaise devient un partenaire plus ou moins accommodant, qu’on peut battre ou sur laquelle on peut s’assoir, selon les situations.
Venue à la danse en étant interprète au centre de formation afro-américain (Manhattan Dance School) de Dakar dirigé par son père Ousmane Noël Cissé, qui fut directeur du Ballet National du Sénégal, Fatou Cissé rencontre quelques années plus tard Andréya Ouamba et découvre l’improvisation. « Cela a changé non seulement mon travail mais aussi ma vie. J’ai eu envie d’être moi-même. »
Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans son solo, qui questionne les places réservées à commencer par celle de la femme. Se défaisant peu à peu de ses doutes, son personnage s’affirme, passe d’un corps empêtré à un corps qui s’empare de tous les artifices de la féminité. Même si l’image finale questionne à son tour une autre assignation… à la séduction cette fois. Mais passant d’une image à l’autre, de l’immobilité au mouvement, des déhanchements brusques aux mouvements de plus grande ampleur, elle élargit les possibles. Comment prendre possession de soi-même, de son corps, et conquérir sa place : Regarde-moi encore affirme Fatou Cissé. Tout peut toujours se remettre en jeu.

 

EN « Look at me again! Fatou Cissé focuses on this motionless woman. Through tiny gestures, we just about follow the meanderings of a mind dedicated to itself and at war with society as a whole. Fatou Cissé is an angry woman. (…) With her body, which is animated, and her gestures, anchored to a crazy day-to-day reality, she escapes the tedious days through her facetious audacity. A real study on African women, with its pledges and obligatory transitions, Regarde-moi encore is a rebellious work with ruthless humour. A great tribute to women and to freedom of thought. » Agnès Izrine

 


au même programme

DANYA HAMMOUD (Liban)
BAROKTHEGREAT (Italie)
FRANCESCA FOSCARINI
(Italie)
LUCY SUGGATE
(Royaume-Uni / Danemark)

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LA PRESSE EN PARLE

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Production Association Compagnie 1er Temps
Co-production Institut Français - programme Afrique et Caraïbes en créations
Soutien Centre de développement chorégraphique La Termitière - Ouagadougou, Centre James Carles - Toulouse, Centre de développement chorégraphique Toulouse Midi-Pyrénées
 

 

 

Parcours Née à Dakar, Fatou Cissé commence la danse en 1989 en tant que danseuse interprète au centre de formation afro-américain (Manhattan-Dance-School), à Dakar, dirigé par son père, Ousmane Noël Cissé, qui fut directeur du Ballet National du Sénégal. Pour enrichir ses connaissances, Fatou Cissé intègre, en 1996, le ballet guinéen de danse traditionnelle Bougarabou, puis elle rencontre Marianne Niox, qui la sollicite pour des cours de danse et des spectacles de fin d’année dans son école de modern jazz. Avec elle, Fatou Cissé suit des ateliers de danse contemporaine avec la chorégraphe canadienne Michelle Rioux. Elle se consacre ensuite à la naissance de la compagnie ARTE, sous la direction de Marianne Niox, et donne toute son énergie à la première création de la compagnie, Le Cimetière des masques, présentée au Festival Kaay Fecc, en 2001. En 2000, la compagnie 1er Temps voit le jour. Andréya Ouamba sollicite Fatou Cissé pour danser dans Pluriel, présenté également au Festival Kaay FECA 2001 et durant lequel elle suit des ateliers de composition avec Pier Ndoumbé (Cameroun), Matteo Molles (Belgique), Régie Wilson (États-Unis) Georgette Kala Lobé (Cameroun), Sophiatou Kossoko (Bénin). Elle interprète également Picc, solo chorégraphié par Gacirah Diagne, qui bénéficie d’une tournée dans les réseaux des centres culturels Français de l’Afrique de l’ouest. Elle chorégraphie le solo Xaalat présenté dans quelques festivals à Dakar, au Bénin, en Italie, et co-chorégraphie le duo Bindan avec Esther Baker, créations présentées à Dakar, fin 2003. Fatou Cissé obtient une bourse qui lui permet de suivre des stages au Centre Chorégraphique Charleroi de Bruxelles en Belgique. Pour sa participation aux 6e Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien, elle reçoit le 1er prix avec le duo Impro-Visé_2.
Fatou Cissé travaille depuis 11 ans avec la compagnie 1er Temps où elle assiste Andréya Ouamba. Elle a dansé dans presque toutes les créations de la compagnie : Pression, Impro-Visé_1, Impro-Visé_2, Chair de Poule, Palabre, Contre poids.