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Rencontres Chorégraphiques 2013
DANYA HAMMOUD :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2013
MER 05 JUIN / 20:00 >> Les Laboratoires / d'Aubervilliers
JEU 06 JUIN / 20:00

DANYA HAMMOUD
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DANYA HAMMOUD (Liban)

"Mahalli"

solo
35 min


 

Chorégraphie, interprétation Danya Hammoud
Son Cristian Sotomayor, Danya Hammoud
Lumières Riccardo Clementi
Costumes Wafa Aoun
Assistant Junaid Sarieddeen
 

FR Mahalli, en arabe, signifie à la fois local, au sens être d’ici et ma place. C’est précisément à cette intersection entre ce qui est extérieur (le lieu où l’on est, d’où l’on vient) et intérieur (ma place, mon corps) que se situe le territoire de la Libanaise Danya Hammoud.
La pièce commence dans le noir total avec des sons évoquant la guerre, Danya Hammoud investit la scène en jouant avec cet espace obscur, dense, sans angles ni points de fuite, sur lequel elle se découpe ou se fond, dépliant une danse où, au morcellement produit par la lumière, à la menace sourdement distillée par le son répondent l’unité corporelle de l’interprète et la puissance qu’elle peut abriter.
« Je vis dans un pays prisonnier de l’opposition stérile de deux camps sans vision ni mouvement. De ce fait, la notion d’appartenance m’est devenue étrangère et comme inconcevable. Leur conflit menace notre existence et pousse dès lors nos corps dans leur dernier retranchement. »
Tour à tour corps fragmenté, cubiste et défait, corps menotté et entravé, Joconde offrant son sourire mystérieux, femme offerte et offrante, femme vieillissante et courbée, figure sculptée, Sphinx énigmatique, femme au déhanchement lascif, déesse indienne, femme en lutte ou femme pantin, Danya Hammoud crée un solo à la fois minimaliste et intense dans lequel le corps doit lutter face aux éléments extérieurs, et ne plus compter que sur lui-même. Ce corps est ainsi traité comme une masse mouvante qui doit tour à tour résister et se relever, se fondre dans le décor pour mieux revenir à la lumière et créer la perspective, et donc la temporalité qui rend l’histoire possible. Et qui affirme son identité sexuée : vêtue de sa petite robe noire, Danya Hammoud met en avant sa féminité, son animalité, sa fierté et sa puissance. Dans ce solo qui évoque par moment une danse orientale que l’on aurait tordue et reprise, manipulée et honorée, Danya Hammoud affronte ainsi avec subtilité les charges symboliques : le Liban et sa guerre, les femmes et leur identité, le corps et son animalité.
« Peut-être que l’arme de résistance c’est le viscéral, le bassin… quand mon territoire redevient mon corps. » dit-elle.

 

EN « Mahalli in Arabic means local (as in from here) but it means also my place. This solo performance represents a figure, a female body as a moving mass taken into a dense space, where the pelvis initiates each and every movement. In this work, my relation to the space is a relation to territory. When this figure is confronted to order, by instinct of survival, she wants to preserve her territory. And my territory is above all my own body. » Danya Hammoud.
 


au même programme

BAROKTHEGREAT (Italie)
FRANCESCA FOSCARINI (Italie)
LUCY SUGGATE
(Royaume-Uni/Danemark)
FATOU CISSÉ (Sénégal)

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LA PRESSE EN PARLE

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Coproduction Centre national de danse contemporaine - Angers, Cocoondance/Teatre Im Balsaal - Bonn, Allemagne, Zoukak - Beyrouth, Liban
Accueil studio Centre national de la danse - Pantin
Soutien L’Officina - Marseille, Compagnie Kelemenis dans le cadre du projet « question de danse » au théâtre des Bernardines

Avec le soutien de l’Institut français du Liban
 

 
Parcours Diplômée en théâtre de l’Institut des Beaux Arts de Beyrouth en 2003, Danya Hamoud travaille comme danseuse et comédienne dans le cadre de plusieurs projets au Liban. En 2005-2006, elle suit la formation « Essais » du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers (CNDC), sous la direction d’Emmanuelle Huynh. En avril 2007, elle présente Meen el Battal (Qui est le héros ?) au Festival de danse BIPOD à Beyrouth et au festival CRT à Milan (Italie), une performance solo produite par le YATF. Elle participe au projet « Sites of imagination » où elle crée et performe F.A.Q. avec Antonio Tagliarini, produite par Carovana (Italie), Alkantara (Portugal), l’Officina (France), Bunker (Slovenie) et l’Animal a l’esquena (Espagne), présentée en France, Espagne, Italie, Slovénie et au Portugal.
Elle est membre fondateur de l’association culturelle et de la compagnie de théâtre Zoukak, basée au Liban à Beyrouth. Elle joue dans la pièce Hamlet Machine, une création collective de la compagnie Zoukak, présentée à Beyrouth en 2009, et Hamlet Machine 2 en 2010, et dans Silk thread présentée à Beyrouth et à Berlin, en 2012. Elle obtient un Master de recherche en Danse (autour des autobiographies dansées) de l’université PARIS 8, en 2010. Elle participe au projet « Miniatures » porté par l’Officina, où elle développe le solo S’approcher, présenté à Casablanca (Maroc), Marseille et Aubagne (France), Barcelone (Espagne), Terni et Florence (Italie), et Beyrouth (Liban). Créé en novembre 2011, le solo Mahalli, coproduit par le CNDC d’Angers et Cocoondance (Allemagne) est présenté au Festival Montpellier Danse, en juin 2012. Elle suit actuellement (2011-2014) un séminaire sur la composition chorégraphique, dirigé par Jonathan Burrows au Sadler’s Wells, Londres.