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Rencontres Chorégraphiques 2013
DANIEL LEVEILLE :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2013
SAM 25 MAI / 20:30 >> Maison du Théâtre et de la Danse / Épinay-sur-Seine
DIM 26 MAI / 16:00

DANIEL LEVEILLE
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DANIEL LEVEILLE - Canada, Québec -
(Daniel Léveillé Danse)

"Solitudes solo"

pièce pour 5 interprètes
5O min


 

Chorégraphie Daniel Léveillé
Interprétation Manuel Roque, Justin Gionet, Emmanuel Proulx, Gaëtan Viau, Lucie Vigneault
Apprentie Marie-Ève Lafontaine
Lumières Marc Parent
Musique Jean-Sébastien Bach
Conseil aux costumes Geneviève Lizotte
Direction des répétitions Sophie Corriveau
Direction technique Armando Gomez Rubio


 

FR Après sa trilogie baptisée Anatomie de l’imperfection amorcée en 2001 par Amour, acide et noix et bouclée en 2007 par Crépuscule des océans, Daniel Léveillé revient au solo, dont il rappelle volontiers qu’il en fit sa toute première chorégraphie.
On retrouve dans Solitudes solo la marque du chorégraphe, caractérisée par une gestuelle exigeante qui emmène les interprètes à la limite du possible comme ces pirouettes où les danseurs retombent durement sur le sol, avec, quasi imperceptibles, des gestes de jambes ou de bras qui peinent à reprendre leur équilibre, ces bonds puissants qui s’achèvent en réceptions lourdes et sonores. Quatre hommes et une femme, en slip et tee-shirt ou torse nu, se succèdent ainsi en pleine lumière sur un carré gris, au cours de huit solos accompagnés par moments par une partition au violon de Bach et au final par une chanson surprenante.
Confinés dans l’espace du carré, les danseurs se font athlètes qui s’exécutent comme s’ils présentaient un numéro d’une rigueur olympienne, évoquant la statuaire grecque ou plus souples, plus ronds et expressifs. Comme le dit le chorégraphe, féru d’architecture : « Les corps sont des colonnes qui supporteraient des poutres, très solides, qui s’incarnent dans une immobilité qui permet un contrôle et une écriture de l’espace très grands. » On sent les interprètes s’engager volontairement dans chaque épreuve de force, d’équilibre ou d’endurance, la fragilité offerte. Au fil des solos, les mêmes mouvements reviennent, tantôt comme un leitmotiv persistant, tantôt mécaniques, tantôt exaltés. Obéissant à la définition de l’art moderne du philosophe allemand Peter Sloterdijk « Le monde est tout ce avec quoi nous menons des expériences jusqu’à la fracture », Daniel Léveillé poursuit un travail qui pousse les corps dans leurs retranchements pour mieux montrer leur humanité et leur singularité. Sobre et épuré, Solitudes solo est une ode à l’expressivité des corps et des danseurs, à leur présence émotive, à leur force et à leur vulnérabilité.
 

EN Heart of Samourai. No need for nudity to access the soul. To better portray his dancers, Daniel Léveillé submits them here to the rigours of the solo. Solitudes solo reveals a Daniel Léveillé in a top form, his choreography as finely oned and polished as a diamond necklace.

 


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AUX MÊMES DATES
(les horaires permettent d'assister aux deux spectacles)
Tamara Bacci / Marthe Krummenacher / Perrine Valli à La Chaufferie (Saint-Denis)

NAVETTES GRATUITES
Au départ de Paris et liaison avec Saint-Denis 
Réservation indispensable
 


LA PRESSE EN PARLE
Télérama Sortir
 





Production Daniel Léveillé Danse
Coproduction Festival TransAmériques - Montréal, Agora de la Danse - Montréal, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, Theater im Pumpenhaus - Münster, Fabrik Potsdam
Accueil studio Département de danse de l’Université du Québec à Montréal, Ateliers de Paris Carolyn Carlson
Soutien Conseil de arts et des lettres du Québec, Conseil des arts du Canada, Conseil des arts de Montréal, Université du Québec à Montréal
Remerciements Christophe Huss, Élise Bertrand


   

Parcours Né en 1952 à Sainte-Rosalie (Québec, Canada) Daniel Léveillé est danseur, chorégraphe et pédagogue, directeur artistique de la compagnie Daniel Léveillé Danse et artiste visuel. Il s'initie à la danse à partir de 1977 à l'école de la compagnie Entre-Six (Lawrence Gradus) et à celle du Groupe Nouvelle Aire (Martine Époque), après avoir interrompu des études en architecture. Il chorégraphiera ses premières pièces dans le cadre des Choréchanges : Le Bas Rouge de Béatrice, avec Louise Lecavalier, et Ocre (1978). En 1981, il fonde sa propre compagnie Daniel Léveillé Chorégraphe Indépendant qui deviendra en 1991 Daniel
Léveillé Danse. À cette période, Daniel Léveillé agira à titre de chorégraphe indépendant sur la base de projets personnels et de commandes d'oeuvres par des compagnies ou des artistes à travers le Canada, parmi lesquels Montréal-Danse, Le Groupe de la Place Royale, Fortier Danse Création, Winnipeg Contemporary Dancers. Il collabore également à des productions théâtrales dirigées par les metteurs en scène Denis Marleau et Claude Poissant. À partir de 1988, il enseigne la composition au département de danse de l'Université du Québec à Montréal et chorégraphie pour les étudiants, entre autres, L’Éxil ou la Mort (1991) et Utopie (1997), pièces reprises ensuite sur la scène professionnelle. Ses premières pièces, courtes, intenses et crues, s'inscrivent dans le fort courant de théâtralité qui marquent le tournant des années 1980 : Voyeurisme, autour de la solitude affective et sexuelle, L’Inceste, Fleur de peau, pièce pour quatre hommes entre tendresse et violence, L’Étreinte, inspiré d'un roman de Yves Navarre, But I love You et Écris-moi n’importe quoi sont autant d'oeuvres mettant en scène l'érotisme, la sexualité marginalisée ou les paroxysmes passionnels peu présents sur les scènes d'alors. Son Sacre du Printemps (1982) sera la seule création de cette époque à faire figure d’exception à ce thème récurrent.
Après cette période, Daniel Léveillé se pose alors la question « Comment bouge une émotion ? » traitée à travers le prisme du corps, ses spasmes, secousses, tremblements, faisant de la répétition un mode de composition. Traces I, II, III, IV, V VI (1989) constitue l'oeuvre majeure de cette recherche.
Depuis 2001, le corps nu semble être devenu la matière de prédilection du chorégraphe. Dans Amour, Acide et Noix (2001) et La Pudeur des Icebergs (2004), il est exposé comme un objet clinique, virilement vertical mais vibrant de son agitation organique intérieure. Cette exhibition radicale est maintenue dans une composition spatiale rigoureuse.Chorégraphe aux choix esthétiques exigeants, Daniel Léveillé occupe une place à part dans la danse québécoise. Peu prolifique, il s'est volontairement tenu à l'écart du fonctionnement en compagnie et du marché de l'art obligeant les artistes à une production régulière et rapide. Le succès le rattrape avec Amour, Acide et Noix qui lui a assure depuis peu une reconnaissance internationale. Avec le soutien de Danspace Project New York, le fonds de création de CanDanse, ImpulsTanz, Salzburg scenen, le Festival TransAmériques, l'Agora de la Danse, et les Conseils des arts du Québec, du Canada et de Montréal, il signe La Pudeur des Icebergs (2004) et Crépuscule des Océans (2007), lesquelles forment, avec Amour, Acide et Noix, la trilogie Anatomie de l'imperfection, présentée à la Biennale de danse de Venise, en 2010. Daniel Léveillé prend le risque d'une aventure d'accompagnement à la production et à la diffusion d'artistes novateurs. Intéressé par l'évolution de la communauté artistique et son avenir, il reconnaît que le premier apport capable de favoriser l'émergence des nouvelles paroles d'aujourd'hui et de demain réside dans la continuité du soutien qui leur est accordé. Antonja Livingstone, Martin Bélanger, Stéphane Gladyszewski, Julie Andrée T, Chanti Wadge et Frédérick Gravel sont autant d'artistes avec lesquels la compagnie a poursuivi une association fructueuse au cours des récentes années.
Amour, Acide et Noix est présentée aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint- Denis, en 2002.