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VEN | 07 JUIN / 19:30 >> Le Forum / Blanc-Mesnil / Salle Betsy Jolas | |
SAM | 08 JUIN / 19:30 | |
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BOYZIE CEKWANA
- Afrique du Sud -
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FR En cas d’incendie, courez à l’ascenseur : pour sa nouvelle pièce, le Sud-Africain Boyzie Cekwana prend ironiquement le contrepied de la formule de sécurité classique pour fouiller une fois encore les paradoxes et les contradictions des sociétés modernes, prolongeant une oeuvre qui a toujours eu pour ambition de décoder et de renverser les idées dominantes. Ici la nourriture est au centre, comme le symbole des subtiles imbrications entre nécessité et privilèges. « Ceci est une histoire de nourriture, et de sa poésie compliquée, accidentée et invisible. C’est une histoire de nourriture comme une différence réelle (ou la réalité d’une différence), puisque le terrain est commun et inégal » affirme le chorégraphe. Celui-ci est en effet fasciné par le fait que la nourriture est à la fois la chose la plus indispensable pour survivre, en même temps qu’elle est aujourd’hui très inégalement distribuée et comment dès lors la nourriture intervient dans la vie de ceux pour qui cette dernière n’est pas un concept théorique mais une question de sang et d’eau. Cette histoire est incarnée par un trio, une trinité qui n’a rien de religieux mais qui représente certaines divinités modernes, l’amour, le pouvoir, et les privilèges ou encore la romance, le rock’n’ roll, et le rêve. Comme dans un jeu de cache-cache, les corps se meuvent sur un rythme, des sons et des mots que seuls les danseurs entendent, le public n’y ayant accès que de temps en temps, pris lui aussi dans une tension entre possession et dépossession. Le corps chez Boyzie Cekwana est toujours une arme à plusieurs tranchants, un outil avec lequel ouvrir la boîte des représentations. Un corps marqué, toujours, par l’histoire et la politique, corps blessé, mutilé, ou muselé mais cherchant toujours une issue, et convoquant des strates de représentations différentes - texte écrit, texte parlé, objets.
« Là, nous résistons, nous freinons des quatre fers, muets comme nous sommes sauf pour les mots que nous osons prononcer par la noirceur de l’encre et le vide du papier. La nourriture pour la pensée ? Non, la nourriture n’est pas pour la pensée mais purement un stratagème dans les mains privilégiées des enfants bâtards d’un dieu distrait. »
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