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Rencontres Chorégraphiques 2013
BAROKTHEGREAT :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2013
MER 05 JUIN / 20:00 >> Les Laboratoires / d'Aubervilliers
JEU 06 JUIN / 20:00

BAROKTHEGREAT
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BAROKTHEGREAT - Italie -

"Fidippide"

pièce pour 1 danseuse et 1 musicienne
2O min


 

Concept Barokthegreat
Chorégraphie, danse Sonia Brunelli
Musique originale sur scène Leila Gharib
Regard chorégraphique Marco Villari
Costumes Biscuit And Ball
Son Francesco « Fuzz » Brasini

FR Un corps se lève, en débardeur couleur chair et pieds nus, cheveux tirés en arrière. Il s’avance et bouge au rythme régulier, imperturbable des percussions de Leila Gharib. Intitulé Fidippide en référence au messager grec Phidippidès qui aurait parcouru les quarante-deux kilomètres séparant Marathon d’Athènes pour annoncer la victoire contre les Perses en 490 avant J.-C., Barokthegreat propose un solo qui joue du mouvement jusqu’à l’exténuation – la légende veut que le fameux Phidippidès expirât à son arrivée, annonçant la bonne nouvelle dans un dernier soupir.
Sonia Brunelli s’attache en effet à déployer un mouvement patient et toujours recommencé, concentré sur la station debout, simplement tendu entre point de départ et point d’arrivée. Telle une vrille (la pièce a d’ailleurs failli s’appeler Trivella du nom désignant un outil d’artisan médiéval dont la fonction était de forer des trous dans le bois), Sonia Brunelli poursuit patiemment et inexorablement sa trajectoire. Elle accède ainsi à une dimension qui rappelle la transe et les rituels. Épousant les rythmes, elle danse comme on ferait une cérémonie d’envoûtement dans laquelle chaque élément jouerait une partition solitaire et pourtant nouée. La musicienne disparaît derrière un filament de lumière mais poursuit inlassablement les percussions, les trois projecteurs ramassés au milieu se font face, sculptures immobiles éclairant différemment le corps qui s’approche ou s’éloigne. La chorégraphe compose ainsi une danse qui travaille le corps machine, robotique, et le corps matière sculpté par la lumière, en résonance avec la musique, percussions seules ou accompagnées de musique électro qui se risque à la mélodie, enveloppant la scène d’une dimension obsessionnelle.
Le corps semble prendre son envol, mais reste cloué au sol. Messager condamné à courir, à errer, et à revenir à son point de départ, il obéit pourtant toujours à la loi du mouvement, machine musicale vivante et entêtée.

 

EN « Fidippide […] is the emule of the Attic warrior, a fitness of the bloody battle of Marathon and herald who bore the news of victories during the long run only then to exhale it with his last breath. When Barokthegreat and I thought of the title of the piece, at one point the term gimlet came up. A gimlet is a medieval craft tool used to drill holes in wood. This is how we worked: there are no evocative images piling up in this work, there is nothing visionary; instead there is a patient and exhausting movement timing on a specific point, wearing it out until makes a hole, the beginning of every vision. » Marco Villari

 


au même programme

DANYA HAMMOUD (Liban) FRANCESCA FOSCARINI (Italie)
LUCY SUGGATE
(Royaume-Uni / Danemark) FATOU CISSÉ (Sénégal)

http://www.rencontreschoregraphiques.com/2013/billetterie-t194-r116

 


 



























Production Barokthegreat
Collaboration Santarcangelo dei Teatri, DADAprod

 
Parcours Basé à Vérone (Italie), le collectif Barokthegreat inscrit ses recherches et travaux dans le vaste champ des arts vivants. Fondé en 2008 par la musicienne Leila Gharib et la chorégraphe et danseuse Sonia Brunelli, le groupe travaille autour de la notion de « racine mentale » du geste et du mouvement mais aussi sur la physicalité de la musique ainsi que sa fonction rituelle, et l’architecture et l’espace comme objets habitables. Les productions de la compagnie sont : The Origin (2008), Bar (2009), Wrestling intuizioni sul mondo in attesa che diventino una costruzione compiuta (2010), Russian Mountains (2011), Fidippide (2011), Indigenous - dramma sonoro (2012), L’attacco del clone (2013). Depuis 2012, Barokthegreat propose à des danseurs et performeurs un programme expérimental d’une durée d’un an à Vérone. À travers le projet éditorial Indigenous, Barokthegreat redessine également les contours de son propre paysage de recherches et de création en proposant la production d’un magazine, étendant alors ses possibilités de rencontres et de collaborations artistques au champs du design graphique et de l’écriture.