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Rencontres Choregraphiques 2012
PAUL-ANDRE FORTIER :  RENCONTRES CHOREGRAPHIQUES 2012
Sam 19 MAI / 19:30 >> Espace 1789 / Saint-Ouen
Dim 20 MAI / 16:30
PAUL-ANDRE FORTIER
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PAUL-ANDRE FORTIER / Fortier Danse-Création (Canada, Québec)
"Bras de plomb"
50 minutes
Solo


Chorégraphie • Paul-André Fortier
Interprétation • Simon Courchel
Décor et accessoires • Betty Goodwin
Musique originale • Gaétan Leboeuf
Lumières • jpt
Costumes 1993 • Carmen Alie et Denis Lavoie d'après l'idée originale de Betty Goodwin
Actualisation des costumes • Denis Lavoie
Direction des répétitions et assistante du chorégraphe • Ginelle Chagnon
Directeur technique • Simon Pineau
 
 
En 1993, le solo Bras de plomb naît de la rencontre entre Paul-André Fortier, chorégraphe et danseur québécois et Betty Goodwin (décédée il y a trois ans), plasticienne qui travaille beaucoup sur les matières inertes et sur l’image du corps humain, souffrant, désirant, meurtri, érodé mais toujours en tension.
Leur collaboration aboutit à un solo fascinant. Dans un décor sobre, découpé et tranchant, dans lequel la lumière accentue le côté graphique et plastique du corps du danseur, le traitant en « sculpture vivante », Paul-André Fortier court, glisse, et arpente l’espace avec la grâce d’un funambule dans une danse épurée. Ses bras se transforment peu à peu en « bras de plomb », véritables armures greffées sur son corps, à la fois oeuvre d’art, prolongement de soi et contrainte, qui évoquent autant les ailes d’un oiseau que le poids d’une armure, comme si la destinée humaine y était condensée.
Paul-André Fortier forge à partir d’eux une danse subtile et complexe dans laquelle les bras, libres et fluides au départ se voient peu à peu emprisonnés et relayent le mouvement aux jambes. Une danse s’esquisse à pas feutrés, emplie de grâce et de force, contrastant avec l’écrin de plomb.
Près de 20 ans plus tard, et pour fêter les 30 ans de sa compagnie, le chorégraphe a choisi de transmettre ce solo au danseur Simon Courchel, rencontré en France il y a plus de dix ans et recroisé à New York où le danseur s’est établi. À son tour, celui-ci devient objet de la sculpture...
 
 
The solo piece Bras de plomb originated from an inspired encounter between dancer/choreographer Paul-André Fortier and visual artist Betty Goodwin in 1993. From these two artists’ obsession for the human body emerged this fascinating work. Paul-André Fortier has chosen to hand over this work to dancer Simon Courchel, who will perform with the technical maturity, stamina and charisma this outstanding piece requires. The arms, at first free and fluid, gradually become imprisoned and movement then shifts to the legs. The dance proceeds in a plodding manner, contrasting wihthe lead casing, opening the door to a beautiful and unique experience.
 
 
Soutien · Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts de Montréal, Emploi Québec, Centre culturel canadien
Fortier Danse-Création est membre de Circuit-Est centre chorégraphique.
 
 
                        
 
                 
 
 
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Paul-André Fortier est né à la danse dans les années 70 au coeur même de l’une des aventures chorégraphiques les plus novatrices du Québec et du Canada, celle du Groupe Nouvelle Aire, où se sont retrouvés nombre des créateurs les plus marquants jusqu’à aujourd’hui.
Avant même de chorégraphier, il s’est distingué immédiatement comme un interprète à la forte présence, élégant et raffiné. Il a été de tous les projets de cette période, ceux de ses maîtres et ceux de ses pairs (Édouard Lock et Daniel Léveillé, entre autres), avant de créer, en 1979, sa compagnie, devenue ensuite, Fortier Danse-Création. Il laisse également dans son sillage, la compagnie Montréal Danse, co-fondée avec Daniel Jackson en 1986. Durant dix ans, il fut professeur au département de danse de l’UQAM.
Son parcours de chorégraphe fut d’emblée significatif. Il est le précurseur d’une théâtralité chorégraphique qui affichait haut et fort les tensions du monde contemporain dans une forme drue, exigeante et rigoureuse qui a pu inspirer toute une génération de chorégraphes ouverte au risque créateur. Et ce risque, il a toujours su le prendre lui-même. Au début des années 90, il a tenté, de façon magistrale, l’aventure du solo, avec une trilogie (Les Males Heures, 1989, La Tentation de la transparence, 1991, Bras de plomb, 1993) à laquelle s’est jointe, par deux fois, Betty Goodwin. Suite à cette rencontre déterminante, Paul-André Fortier privilégiera des collaborations avec d’autres créateurs : l’artiste visuel Pierre Bruneau, le compositeur Alain Thibault, les artistes vidéo Patrick Masbourian et Takao Minami.
Toujours attentif à ce qui se passe en art aujourd’hui, notamment l’avènement du multimédia et des nouvelles technologies, il ne cède pas aveuglément aux caprices de l’époque et à la vague du « tout technologique », au contraire, il en a mesuré la portée symbolique et esthétique, dans ses projets les plus récents, notamment Tensions (2001), Lumière (2004) et le Solo 1x60 - Un jardin d’objets (2006).
Il relance les dés en 2006 pour le Solo 30x30, une danse minimale, dénuée des artifices de la scène et résolument inscrite dans la cité. L’oeuvre de trente minutes a été vue pendant trente jours d’affilée à Ottawa, Montréal, Yamaguchi (Japon), Nancy et Lyon (France), Newcastle et Londres (Angleterre), Bolzano et Rome (Italie) ainsi que New York.
En 2008, invité par le Ballet de Lorraine à Nancy, Paul-André Fortier créait Spirale, une oeuvre pour douze danseurs, peu avant de présenter sa toute dernière création Cabane au festival TransAmériques. À mi-chemin de la performance in situ et de l’installation, cette pièce rassemble autour d’une cabane modulable, le chorégraphe et l’artiste visuel/musicien/écrivain Rober Racine.
Son oeuvre, reconnue à l’international, est marquée par la recherche, le renouvellement et le désir de dépassement. Paul-André Fortier se définit comme « un homme qui danse », et se lance de manière récurrente des défis, tout en se fixant les plus hauts critères de qualité artistique.
Il a d’ailleurs été récipiendaire du prestigieux prix de chorégraphie Jean A. Chalmers de même que d’un prix Dora Mavor Moore. De 2003 à 2007, il fut chorégraphe en résidence à la Cinquième Salle de la Place des Arts de Montréal. En 2010, il a été nommé Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres par la France. Son parcours l’aura amené à signer 49 chorégraphies en 30 ans, présentées dans 10 pays.